
L’été vient à peine de commencer dans l’hémisphère nord, mais d’intenses vagues de chaleur ont frappé de nombreuses régions du monde, y compris l’Europe. Cette semaine, l’Espagne, l’Italie, la France, l’Allemagne et la Pologne font face à des températures extrêmes. Selon l’agence spatiale européenne, les températures du mercure peuvent atteindre 48°C sur les îles de Sicile et de Sardaigne, « probablement la température la plus chaude jamais enregistrée en Europe ». Dix villes italiennes, dont Rome et Florence, ont été placées en alerte canicule cette semaine et la chaleur a fait une victime : à Lodi, un ouvrier de 44 ans travaillait en dessous de 40°C près de Milan, inconscient avant. mourir. A l’origine de ces températures extrêmes, un cyclone est venu du Sahara et a été nommé « Cerbère » par les météorologues italiens, qui ont prédit que le phénomène se poursuivrait encore 15 jours. L’Espagne est particulièrement touchée par cette canicule. Et bien qu’habitué aux températures élevées, le pays est en bonne voie pour battre des records. Les lundis et mardis, la température en Andalousie est de 45°C, et selon l’observatoire européen Copernicus, les températures au sol dépassent même les 60°C en Estrémadure, une zone du sud-est du pays. Une situation qui a conduit les autorités espagnoles à classer 13 des 17 régions du pays comme « à haut risque » voire « extrême ». Les océans ne sont pas non plus épargnés par la chaleur. Les températures de surface en Méditerranée seront « extrêmement élevées dans les jours et les semaines à venir », parfois supérieures à 30°C, avec des valeurs supérieures à 4°C au-dessus de la moyenne pour de vastes zones à l’ouest de la mer, selon l’OMM. Or, les canicules marines ont des effets dévastateurs sur les espèces qui y vivent, leur survie et leur migration, ainsi que des conséquences sur la pêche.
Des températures encore jamais atteintes
À l’échelle mondiale, juin est le mois le plus chaud jamais mesuré, selon les agences européennes Copernicus et américaines NASA et NOAA. Ensuite, toute la première semaine de juillet a de nouveau été enregistrée, selon les données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon l’OMM, la chaleur est l’un des phénomènes météorologiques les plus dangereux. L’été dernier rien qu’en Europe, des températures élevées ont tué plus de 60 000 personnes, selon une étude récente. Cependant, ces conditions météorologiques extrêmes, qui se produisent plus fréquemment en raison du changement climatique, « sont malheureusement devenues la nouvelle norme », a déclaré jeudi le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué.