Pourquoi Warren Buffett a-t-il vendu la moitié de ses actions Apple ?

Une manœuvre stratégique signée Warren Buffett

Le célèbre investisseur Warren Buffett a récemment pris la décision de céder la moitié de ses actions Apple durant le deuxième trimestre de 2024, entre avril et juin. Cette vente lui a permis de réaliser des profits massifs, tout en reflétant une certaine prudence face à la situation économique mondiale.

Un bénéfice colossal de 50 milliards de dollars

L’opération a été effectuée par Berkshire Hathaway, le conglomérat d’investissement dirigé par Warren Buffett. Au total, 390 millions d’actions ont été vendues, générant un montant impressionnant de 50 milliards de dollars. Cette vente suit une première transaction au cours du premier trimestre 2024, où Buffett avait déjà cédé 115 millions d’actions d’Apple. Grâce à ces manœuvres, Berkshire Hathaway a désormais atteint un niveau record de liquidités, avec un total de 277 milliards de dollars en caisse.

Warren Buffett conserve une partie de ses actions Apple

Malgré ces ventes importantes, Apple reste une entreprise de premier plan pour Warren Buffett. Actuellement, il détient toujours 400 millions d’actions, évaluées à environ 84,2 milliards de dollars. Pourtant, l’homme d’affaires avait longtemps hésité à investir dans les technologies. Ce n’est qu’en 2016 qu’il a finalement pris la décision d’acquérir des actions Apple, regrettant de ne pas avoir investi plus tôt dans des sociétés comme Google.

Selon le Financial Times, Berkshire Hathaway a investi près de 40 milliards de dollars pour acquérir les actions Apple au fil des ans. Ce choix a été stratégique puisque le secteur technologique américain a joué un rôle clé dans la hausse des marchés boursiers. Les actions Apple font désormais partie des investissements majeurs du portefeuille de l’entreprise.

Le risque d’une récession économique pèse lourd

Cette vente massive d’actions ne se limite pas à la recherche de profits. Elle s’inscrit également dans un contexte économique tendu, marqué par la crainte d’une récession aux États-Unis. L’économie américaine fait face à une baisse de l’activité manufacturière ainsi qu’à un affaiblissement du marché de l’emploi. Ces conditions ont entraîné une chute des valeurs boursières à Wall Street, ainsi qu’une baisse des rendements obligataires.

Une récession mondiale aux répercussions majeures

Le 5 août 2024, la Bourse de Tokyo a connu une chute historique, avec l’indice Nikkei perdant 12,4 %. Cette tendance négative s’est également propagée aux marchés boursiers de Séoul et Taïwan, enregistrant des baisses respectives de 9,6 % et 8 %. En Europe, la Bourse de Paris a reculé de 2,5 % dans les premières heures d’échange. Cette volatilité est exacerbée par les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient.

Une approche prudente et calculée

La vente d’une partie des actions Apple par Warren Buffett traduit une stratégie axée sur la protection du capital et la gestion des risques. Buffett est bien connu pour son approche méthodique et sa capacité à anticiper les retournements économiques. Ses récentes décisions montrent clairement une volonté de renforcer les liquidités de Berkshire Hathaway pour mieux se positionner en cas de crise économique imminente.

En 2023, Buffett avait déjà démontré cette prudence en se séparant de la majorité de ses parts dans TSMC, leader mondial de la fabrication de semi-conducteurs. Bien que l’entreprise taïwanaise reste incontournable dans son secteur, les tensions croissantes entre la Chine et Taïwan menacent la stabilité de son marché. Buffett a préféré se retirer, évitant ainsi de s’exposer à un risque géopolitique potentiellement dévastateur à moyen et long terme.

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